Urbex : quand une Marseillaise rend hommage aux lieux abandonnés
Depuis 2012, Amélie s’est lancée dans l’urbex, un phénomène en vogue qui consiste à visiter des lieux abandonnés
À travers ce décor digne d’un film post-apocalyptique, les débris de verre craquent sous les épaisses chaussures d’Amélie. Vêtements, baskets usées, boîtes de médicaments, vieux journaux… divers objets recouvrent le sol de ce vieil abattoir laissé à l’abandon depuis des années à Marseille.
Informaticienne de vocation, Amélie a l’habitude de fréquenter ce type d’endroit en France et à l’étranger. Cette Marseillaise de 36 ans est passionnée de photographie depuis ses 10 ans. Et c’est en 2012, qu’elle commence à partager les photos et les vidéos de ses différentes expéditions sur son site internet. “Les lieux que je visite peuvent être des châteaux, des cliniques, des usines et divers endroits qui détiennent du potentiel et qui méritent d’avoir un dernier hommage rendu“, confie-t-elle.
Ce phénomène porte un nom : urbex (contraction de urban exploration). Créée il y a une trentaine d’années par l’explorateur urbain d’origine canadienne, Ninjalicious, cette activité consiste à explorer des lieux laissés à l’abandon, très souvent interdits d’accès. Et c’est notamment cette dimension clandestine qui a su séduire la jeune femme. “Être dans un lieu où je ne devrais pas être, c’est un peu mon côté rebelle“, avoue-t-elle.